Quels symptômes pour une épicondylite du coude ?

L’épicondylite est une affection douloureuse qui affecte généralement le coude. Elle est caractérisée par une douleur à l’extérieur ou à l’intérieur du coude, généralement au niveau de l’épicondyle (la partie saillante de l’os de l’humérus à l’extrémité du coude), d’où le nom « épicondylite ». Il existe deux types d’épicondylite couramment rencontrés :

  1. Épicondylite latérale (ou « tennis elbow ») :
    • L’épicondylite latérale est la forme la plus courante d’épicondylite.
    • Elle provoque une douleur à l’extérieur du coude, souvent autour de l’épicondyle latéral.
    • Cette affection est généralement causée par des mouvements répétitifs du poignet et de l’avant-bras, tels que ceux associés à la pratique du tennis, d’où son nom courant de « tennis elbow ». Cependant, elle peut être due à d’autres activités qui sollicitent les muscles extenseurs du poignet.
  2. Épicondylite médiale (ou « golfer’s elbow ») :
    • L’épicondylite médiale provoque une douleur à l’intérieur du coude, autour de l’épicondyle médial.
    • Elle est souvent associée à des mouvements répétitifs de flexion du poignet et de l’avant-bras.
    • Le nom « golfer’s elbow » est parfois utilisé pour décrire cette condition, bien que la douleur puisse être causée par diverses activités en plus du golf.

Les symptômes de l’épicondylite peuvent varier en intensité et peuvent inclure :

  • Douleur et sensibilité à l’endroit de l’épicondyle.
  • Douleur qui s’aggrave lors de la préhension d’objets ou lors de mouvements du poignet et de l’avant-bras.
  • Faiblesse dans le bras ou dans la main.
  • Difficulté à réaliser des activités courantes, comme saisir un objet, tourner une clé ou soulever des objets.

Comment diagnostiquer une épicondylite du coude ?

Le diagnostic de l’épicondylite, qu’elle soit latérale (tennis elbow) ou médiale (golfer’s elbow), est généralement basé sur une évaluation médicale approfondie comprenant les étapes suivantes :

  1. Anamnèse (interrogatoire) :
    • Le professionnel de la santé commencera par interroger le patient sur ses symptômes, notamment la localisation de la douleur, sa durée, les activités qui la déclenchent ou l’aggravent, et tout événement traumatique antérieur.
    • Il sera important de signaler toute activité répétitive du poignet et de l’avant-bras, qu’il s’agisse de tennis, de golf, de travail manuel ou d’autres mouvements répétitifs.
  2. Examen physique :
    • L’examen physique peut inclure l’inspection du coude pour rechercher des signes de douleur, de sensibilité, de gonflement et de points de pression douloureux, généralement situés à proximité de l’épicondyle.
    • Le professionnel de la santé évaluera également la mobilité de l’articulation du coude et effectuera des tests de résistance musculaire pour déterminer quel tendon est affecté.
  3. Tests spécifiques :
    • Le professionnel de la santé peut réaliser des tests spécifiques, tels que le « test de résistance » ou le « test de poignée », pour évaluer la douleur et la faiblesse associées à l’épicondylite.
    • Ces tests aident à différencier l’épicondylite latérale de l’épicondylite médiale et à déterminer la gravité de la condition.
  4. Imagerie médicale :
    • Dans certains cas, des radiographies de l’articulation du coude peuvent être réalisées pour exclure d’autres problèmes, tels que des fractures ou de l’arthrite.
    • L’échographie ou l’imagerie par résonance magnétique (IRM) peuvent également être utilisées pour visualiser les tissus mous et les tendons et confirmer le diagnostic ainsi que les potentiels complication tel que lésion ligamentaire, fissuration tendineuse, etc…

Quel traitement – prise en charge pour l’épicondylite ?

Le traitement de l’épicondylite (qu’elle soit latérale ou médiale) peut varier en fonction de la gravité de la condition, des symptômes du patient, de son niveau d’activité et de ses préférences personnelles. Voici un aperçu des options de traitement courantes pour l’épicondylite :

  1. Traitement conservateur (non chirurgical) :a. Repos : Il est important de réduire ou d’éviter les activités qui exacerbent la douleur au coude. Le repos permet de réduire la tension sur les tendons affectés.b. Application de glace : L’application de glace sur la zone douloureuse peut aider à réduire l’inflammation. Il est généralement recommandé d’appliquer de la glace pendant 15 à 20 minutes plusieurs fois par jour.c. Médicaments : Des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), tels que l’ibuprofène, peuvent être utilisés pour réduire la douleur et l’inflammation. Ils doivent être pris conformément aux recommandations d’un professionnel de la santé.

    d. Physiothérapie : La physiothérapie est souvent recommandée pour l’épicondylite. Un physiothérapeute peut élaborer un programme d’exercices pour renforcer les muscles du poignet, de l’avant-bras et du coude, améliorer la mobilité de l’articulation, et réduire la douleur.

  2. Orthèses et attelles :
    • Dans certains cas, le port d’une attelle ou d’une orthèse spéciale conçue pour réduire la tension sur les tendons peut être utile.
  3. Infiltrations :
    • Des injections de corticostéroïdes peuvent être administrées pour réduire l’inflammation et soulager la douleur.
  4. Chirurgie :
    • La chirurgie est rarement nécessaire pour traiter l’épicondylite, mais elle peut être envisagée en cas d’échec du traitement conservateur après plusieurs mois. La chirurgie vise à retirer ou à réparer le tissu endommagé.

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